Coup de cœur pour le 1er tome de la série Jacky Leon de K.N. Banet

Serment Éternel est le premier tome de la série Jacky Leon écrite par K.N. Banet. Sorti le 17 janvier dernier chez les éditions Bookmark, ce roman d’urban-fantasy présente une héroïne au caractère bien trempé, une intrigue passionnante, des dialogues plein d’humour et des scènes d’actions prenantes. De quoi rendre addict toute bonne lectrice de bit-lit !

Dans Serment éternel, on découvre Jacky Leon, une chat-garou, qui tente de vivre en paix avec les humains. Propriétaire d’un bar au Texas, elle aime sa vie solitaire et ne demande rien d’autre qu’on lui fiche la paix. Elle a une personnalité qu’on apprécie dès les premières lignes et on comprend rapidement que sous sa forme de chat garou, elle est extrêmement puissante.

Sa petite vie bien tranquille va être bouleversée par l’arrivée d’un humaine, Carey Everson, la fille d’un loup Alpha de Dallas. Un vieux serment va l’obliger à protéger l’enfant au péril de sa vie. Les ennemis de l’Alpha sont nombreux et ils viendront les traquer plus vite qu’elle ne le pense…

Jacky Leon est une saga comme je les aime : une héroïne badass mais qui commet des erreurs, des scènes de combat épiques, de l’humour et une mini touche de romance. C’est tout ce qu’il me fallait pour être complètement embarquée dans cette histoire originale et véritablement passionnante. Ce n’est pas compliqué, j’ai lu le livre d’une traite tellement je voulais connaître la fin.

Les différentes intrigues nous tiennent en haleine et les rebondissements, même s’ils ne sont pas incroyables, sont satisfaisants. L’énorme point positif de ce roman sont les interactions entre les différents protagonistes. Les personnages sont juste géniaux et la fin donne clairement envie d’acheter le tome 2, même s’il n’y a pas de cliffhanger.

J’ai particulièrement apprécié l’univers surnaturel créé par K.N. Banet. Il est facile de tomber dans du « déjà-vu » avec l’urban-fantasy, mais ce roman fait exception et ça fait du bien !

Amateur de bit-lit, n’hésitez pas une seconde, foncez découvrir Jacky Leon.

Extrait :

– S’il vous plaît. Ils ont certainement tué papa. Ils veulent me tuer, moi aussi.
J’inspirai un grand coup et tendis la main, l’attirant lentement vers moi. Je devais lui donner ma réponse. Si je refusais, cela déclencherait une guerre, mais jamais je ne ferais ça. Non, les enfant étaient précieux, quelle que soit leur espèce. Il n’y avait qu’une seule chose à faire, même si je n’en avais pas envie. C’était mon devoir, qu’importe mon envie de l’ignorer. Cette humaine n’avait pas à avoir si peur.
– Moi, Jacqueline Leon des chats-garous, jure sur l’honneur de te protéger de toutes menaces surnaturelles jusqu’à ce que tu sois en sécurité auprès de ta famille ou d’alliés qui ne te veulent aucun mal. Ta vie est maintenant ma responsabilité et tu peux me la confier sans crainte. Je chérirai ton humanité et te traiterai comme l’un des miens. A partir de cet instant et jusqu’à ce que tu sois en sécurité et ne requiers plus ma présence, tu es mon enfant sur cette terre. Tu recevras tout ce que cela implique. Carey Everson, tu es à présent sous la protection des chats-garous.
– Merci, souffla-t-elle d’une voix faible et entrecoupée de sanglots.
Je venais d’être officiellement soumise à mon Devoir. J’avais emménagé dans l’est du Texas pour fuir tous les problèmes de la communauté surnaturelle et ils étaient arrivés jusqu’à mon bar.
Évidemment.

Mort à l’appel : un thriller tinté de surnaturel

Mort à l’appel ! est un roman de Didier Bloch sorti en septembre 2023 en auto-édition. Ayant déjà lu et apprécié deux de ces précédents livres (Parfois sur Terre, Le Cheveu), j’avais hâte de découvrir si ce nouveau roman me plairait tout autant. Pari réussi encore une fois pour Didier Bloch qui aime mélanger les genres. Dans Mort à l’appel ! nous entrons dans un thriller avec une partie surnaturelle qui ne paraît pas rocambolesque et qui permet à l’intrigue de devenir de plus en plus intéressante.

Appoline est une jeune femme au passé difficile qui tente de se reconstruire dans sa maison familiale dans les Alpes. Vivant presque en ermite, elle se permet seulement quelques visites à sa voisine et meilleure amie Ombeline qui tient une ferme.

Depuis toute petite, Appoline est un peu particulière, faisant des cauchemars un peu trop réalistes… Devenue adulte, elle a maintenant des phases d’absence qui deviennent de plus en plus dangereuses : elle se réveille dehors en train de marcher dans la neige, elle ressent une peur extrême, subit des hallucinations auditives…

Au fil des pages, on découvre qu’Appoline a en fait un don. Un don terrible (que je ne vous dévoilerai pas). On se prend d’amitié pour cette femme qui n’a pas eu la vie facile et qui semble parfois sur le point de perdre la tête. Heureusement, Ombeline est présente et apporte une touche de fraîcheur à Appoline comme au lecteur.

Si l’intrigue principale est déjà intéressante (quel est le don d’Appoline et est-il réel ?), la secondaire va apporter un petit peu de piment dans le récit. Cette deuxième intrigue apparaît avec un homme du gouvernement qu’on pourrait qualifier de « nettoyeur ». Sa route va croiser celle d’Appoline pour le meilleur… et pour le pire. J’ai beaucoup apprécié ce personnage patibulaire qui va se racheter une conduite. Il est touchant et les passages où il hésite entre sa morale et sa mission sont très intéressants.

Au fil des chapitre, plusieurs secrets se dévoilent, les personnages sont épiés et le danger approche de plus en plus. Arriveront-ils à s’en sortir vivants ? Rien n’est moins sûr et c’est bien là pourquoi j’aime beaucoup les romans de Didier Bloch. Si vous voulez du tout beau tout mignon, passez votre chemin. Didier fait dans le vrai, dans l’émotion.

Mort à l’appel ! est un très bon roman, prenant, addictif. Les personnages sont bien travaillés, comme d’habitude, et on se prend d’affection pour eux. Les différentes intrigues sont bien menées et l’écriture de Didier Bloch a encore une fois réussi à me conquérir.

En bref, un bon roman noir comme on les aime ! N’hésitez plus, allez découvrir les romans de Didier Bloch.

Extrait :

« Le temps passa sans qu’Appoline ne s’en rende compte. Elle ressentait un profond désespoir et beaucoup de peur. Le désespoir de ne jamais guérir de son traumatisme et de ses conséquences. La peur de devenir folle. »

Des solutions naturelles pour vos soucis de santé

Soigner ses troubles digestifs, un guide écrit par le Dr Christine CIEUR, est sorti en janvier dernier chez Terre Vivante dans la collection SantéNatur’. Vous y trouverez des rappels sur le rôle du système digestif, des explications claires sur le fonctionnement de certains organes et enfin des solutions naturelles pour toute sorte de problèmes allant de l’aphte à l’intoxication alimentaire.

Je dois avouer qu’en commençant à lire les « Conseils généraux pour une alimentation saine » qui sont au début du livre, j’ai un peu paniqué. On nous explique ce qu’on nous rabâche depuis longtemps, à savoir, manger bio, local, varié, rien d’industriel ni de produits transformés etc. Je me suis dit « Oh un livre donneur de leçons, ça faisait longtemps ! ». Fort heureusement, les explications sur les organes et et les solutions naturelles arrivent après quelques pages et mon scepticisme s’est transformé en profond intérêt.

Le Docteur Christine CIEUR évoque les différents soucis que l’on peut rencontrer, pourquoi, et quoi faire. Le gros plus de ce livre est la variété de choix dans la médication naturelle : aroma, phytho, nutrithérapie, homéopathie… il y en a pour tous les goûts. Pour ma part, j’ai annoté, surligné et écrit sur un papier les huiles essentielles et l’homéopathie qui me seront utiles.

Loin de prôner uniquement les remèdes naturels, l’auteur vous indique aussi quand il est temps d’aller voir un médecin.

Tout est bien expliqué, clair et concis. Si vous ne croyez pas à ce genre de remède, je vous invite à essayer. Après tout, cela pourrait vous aider…

Soigner ses troubles digestifs est un guide à conserver pour répondre aux petits soucis que l’on rencontrera au cours de sa vie.

Big Girls : les géantes qui vont mettre la raclée aux monstres

Big Girls est un roman graphique dessiné et écrit par Jason Howard. Sorti en avril 2021 chez 404 COMICS, la BD nous plonge dans un monde post-apocalyptique où une maladie transforme certains hommes en monstres géants affamés.

Big Girls, c’est un monde où peu d’humains sont encore en vie et où certains se transforment en géants, hommes comme femmes. Si les hommes se changent en monstres affamés, les femmes restent elles-mêmes. On les appelle les Big Girls et elles sont le rempart entre les monstres – appelés les Jack – et les Hommes.

Dans la réserve, on suit Ember, une Big Girl, et on découvre un peu sa vie, ses pensées et surtout ses doutes. Sa rencontre avec un Jack lui fait réaliser qu’ils ont gardé une certaine forme d’intelligence et qu’on peut sûrement les raisonner. Mais son chef et ses collègues ne la croient pas et lui mettent la pression : elle doit tous les tuer, sans exception.

En dehors des Big Girls, deux personnages sont importants : le chef des Big Girls et une femme qui veut se révolter contre l’assassinat des Jack et compte bien attaquer la réserve avec son armée de monstres. Les destins des personnages se croisent, se heurtent, dans une guerre entre géants. La réserve résistera-t-elle aux assauts répétés ?

De première abord, on pourrait penser que la BD Big Girls se veut anti-patriarcat car les héros sont ces femmes géantes à la force colossale. D’ailleurs, on peut lire sur la quatrième de couverture : « Les hommes sont des monstres qui sèment le chaos. Seules les femmes peuvent les stopper ». Cependant leur chef est un homme qui leur parle mal, cache de lourds secrets et ne veut pas qu’elles réfléchissent par elles-mêmes. De plus, elles sont étudiées de près par un scientifique qui fait ses petites expériences de son côté. Bref, c’est un monde dans lequel il ne fait pas bon être une Big Girl au final.

La partie super intéressante concerne l’arrivée de cette maladie car on entre dans un problème écologique qui pourrait arriver (sait-on jamais). Je n’en dis pas plus pour ne pas trop spoiler, mais cela pose des questions et propose un futur incroyablement terrifiant.

Les dessins sont tops, les proportions bien faites pour qu’on voit la taille des Big Girls comparé au monde dans lequel elles vivent. C’est coloré, mais sombre, on reste sur du bleu, du jaune et du rouge, un brin angoissant. Personnellement j’aime beaucoup.

Le seul bémol concerne la fin de la BD où il manque une petite partie de l’histoire. C’est vraiment dommage parce qu’on reste sur une interrogation et (à moins que je ne me trompe) il n’y a pas de suite…

Enfin, je termine par préciser que Big Girls est un beau livre cartonné avec du papier épais. Son prix de 15.90€ n’est pas énorme au vue du travail qui a été réalisé. Un livre superbe avec une histoire vraiment prenante et des dessins qui permettent de rentrer dans l’ambiance rapidement. Une belle découverte.

Inheritance Games : que les jeux commencent !

Inheritance Games est une roman young adult écrit par Jennifer Lynn Barnes et sorti chez les éditions Pocket Jeunesse. Une saga également disponible en version audio chez Audible et lue par la talentueuse Audrey d’Hulstère. Une lectrice magistrale capable d’avoir une voix pour chaque personnage, de mettre le ton et la tension là où il faut. C’était mon premier livre audio et j’ai totalement accroché !

Inheritance Games, c’est l’histoire d’un oncle richissime un peu fou qui a décidé, à sa mort, de léguer tout ce qu’il possède (ou presque) à une parfaite étrangère. Cette fille, c’est Avery, une ado pauvre ayant une seule véritable amie et vivant chez sa demi-sœur après le décès de sa mère. Elle n’a qu’une envie : réussir à l’école pour pouvoir avoir un travail bien rémunéré et ne plus jamais connaître des soucis d’argent.

Quand elle est convoquée dans le bureau du directeur, Avery se demande bien pourquoi. Elle est loin de s’imaginer que sa vie va changer en quelques secondes. La voilà héritière de l’une des plus grosses fortunes du pays et comme si cela ne suffisait pas, la famille du défunt demande des explications et sera prête à tout pour récupérer ce qui lui est dû.

Pour toucher sa part d’héritage, Avery va devoir emménager dans la mystérieuse demeure des Hawthorne où elle côtoiera les quatre petits-fils du défunt, tous aussi insondables que séduisants… Avec eux, elle va suivre les pistes laissées par leur oncle pour tenter de comprendre pourquoi il lui a tout légué. Mais le jeu est dangereux et la jeune femme risque d’y perdre la vie…

Inheritance Games est un très bon livre avec du suspense, de l’action, des rebondissements et un peu de romance. Il aborde de nombreux thèmes avec justesse et nous tient en haleine jusqu’au bout. A la fin du premier tome, nous découvrirons une nouvelle surprise pour nous encourager à lire la suite, parce que même si certains mystères sont élucidés, on est encore loin du compte !

Un excellent premier tome qui pose les bases rapidement malgré quelques petits moments où j’avais envie de dire :  « allez, on avance là ! ». Certains personnages sont têtes à claques, mais ils pimentent l’histoire. L’héroïne est bien travaillée, les petits-fils aussi, mais j’aurais aimé avoir plus de passages avec la sœur d’Avery qui est emmenée dans tout ça et se sent un peu perdue. Je la trouve délaissée par sa sœur… Le gros plus de ce livre reste le manoir Hawthorne avec des passages secrets et ses pièces grandioses, on rêverait d’y aller !

En conclusion, un roman ado qui peut être lu par les adultes sans souci, des personnages excellents, une bonne intrigue, des rebondissements intéressants et une fin qui donne envie d’en savoir plus. Inheritance Games est un livre à découvrir assurément. Et si vous aimez les livres audio, foncez, vous ne serez pas déçus par la lectrice !

Sangs maudits de Bettina Nordet : coup de coeur !

Alliance Forcée est le premier tome de la duologie Sangs Maudits de Bettina Nordet. Sorti chez les éditions du Chat Noir, ce roman nous entraîne dans un monde post-apocalyptique où Shanell, courtisane qui dissimule sa véritable nature, et Kalden, chevalier de l’Ordre du Dragon à qui on a caché son passé, vont devoir s’allier pour survivre. Une histoire captivante et une plume toujours aussi acérée.

Voilà plusieurs années que je gardais ce livre dans ma bibliothèque, indécise quant à la date à laquelle j’arriverai à le lire. Pourquoi ? Parce que j’étais en deuil… Le deuil de la magnifique, fabuleuse, extraordinaire saga La geste des Exilés de la même auteur. Quand elle a sorti une nouvelle série, je me suis jetée dessus, et puis finalement une question trottait dans ma tête : et si j’étais déçue ? Je me suis lancée en janvier et j’ai tout lu d’une traite (oui, la chronique arrive vraiment tard, désolée). C’est différent, complètement différent. Du coup, il est impossible de les comparer et c’est tant mieux !

Sangs Maudits à deux narrateurs principaux que tout oppose et qui vont devoir malgré tout s’associer à cause d’ennemis communs. Kelden a été arraché à sa mère à l’âge de cinq ans et forcé à rejoindre les chevaliers-dragons : un entraînement aussi intensif que sévère, un masque « greffé » sur la peau et une seule préoccupation « garder les survivants de l’Humanité de tout danger ». Les chevaliers avalent des pilules pour contrôler leurs émotions, et surtout leur désir, aussi Kelden est étranger aux choses de l’amour. Ce qu’il ne sait pas non plus, c’est qu’on lui a menti sur son identité : on lui a dit que sa mère était une courtisane – une prostituée donc – et qu’elle l’a laissé à l’Ordre parce qu’elle n’en voulait pas. Kelden voue depuis une haine terrible pour les personnes qui vendent leurs charmes, sans savoir que son passé est tout autre et que seul un vieux pacte le maintient en vie.

Shanell, quant à elle, est une courtisane très appréciée, mais elle cache un secret. Elle a un pouvoir qui pourrait lui valoir la mort, alors elle a appris depuis toute petite à faire profil bas, à ne jamais attirer l’attention. Mais quand son meilleur client décède devant sa porte en lui confiant un complot visant à tuer le Kronprinz avant un traité, elle se doit de faire quelque chose. Ni une ni deux, elle fonce voir les chevaliers-dragons pour leur dévoiler ce qu’elle sait… et est arrêtée pour meurtre. Son procès sera bâclée et la peine de mort annoncée.

L’exécution aillant lieu à Berness, la capitale, Shanell devra être escortée par le meilleur chevalier-dragon, qui n’est autre que Kelden. Sur leur route, ils devront faire face à de nombreux dangers : les bêtes atroces de l’extérieur, mais aussi les hommes corrompus de l’intérieur. Au fil des étapes et des combats, Shanell et Kelden vont s’allier pour tenter de déjouer les complots et prévenir le Kronprinz avant qu’il ne soit trop tard. Mais Kelden arrivera-t-il à laisser sa haine derrière lui ?

Alliance Forcée est un excellent premier tome avec de très nombreuses péripéties et d’incroyables rebondissements. Les complots sont nombreux, les alliances improbables et les scènes de combats/dangers tiennent en haleine. Les personnages sont extrêmement bien travaillés, de même que leurs histoires respectives. C’est tellement bien fait ! On sent la patte de Bettina Nordet qui ne laisse rien au hasard et vous entraîne dans des récits incroyables fait d’univers riches, de suspense haletant et d’intrigues époustouflantes. Une auteure comme on en fait rarement, qui est capable de vous retourner le cerveau et de vous faire monter le palpitant en quelques pages !

J’ai adoré l’univers de Sangs maudits, ce monde édifié sur les ruines d’une civilisation ancienne au savoir prodigieux, le fait que les chevaliers-dragons recherchent des vestiges et que ceux-là soient considérés comme des trésors. Les personnages et leur complexité m’ont étonnés et les intrigues savamment orchestrées m’ont captivée. Un coup de cœur, tout simplement.

Les Loups du Millénaire de Sapir A. Englard : que vaut la série phénomène ?

Les Loups du Millénaire de Sapir A. Englard est un roman d’urban-fantasy publié par Hugo Publishing le 12 avril dernier. Un coup de comm’ énorme pour une saga qui est censée devenir un phénomène mondiale. Mais que vaut vraiment ce premier tome ?

Quand on commence à lire la première page des Loups du Millénaire, on se dit : ah ouais, va y a voir du cul ! Eh bien finalement non, c’était une mauvaise première impression et heureusement. On comprend rapidement que dans la meute de loups-garous de ce roman, dès qu’on atteint les seize ans, on subit la Frénésie : plusieurs fois par an, chaque loup-garou devient en gros manque de sexe et copule comme un malade le temps que ça se calme. Du coup, certains se trouvent des compagnons de Frénésie, pour être tranquille, d’autres vont dans les bois à la recherche de n’importe qui pouvant les soulager. Et puis il y a Sienna…

Jeune louve-garou de dix-neuf ans, Sienna a toujours réussi à se contrôler pour se réserver pour son âme sœur. C’est devenu un mantra qu’elle se répète dès que la pression augmente et, grâce ou à cause d’un événement traumatisant de son passé, elle a réussi à tenir bon jusque-là. Bien sûr, c’était sans compter sur son Alpha sexy qui tout à coup la remarque et décide de faire d’elle sa compagne de Frénésie. Comment Sienna va-t-elle réussir à le repousser et à tenir sa promesse ? De son côté, Aiden, l’Alpha, compte bien la faire flancher car il a besoin d’elle pour réaffirmer son autorité sur la meute.

Quand on comprend rapidement l’histoire des Loups du Millénaire, on s’attend donc à des scènes de sexe en pagaille, mais pas du tout. C’est extrêmement soft et Sapir A. Englard va plutôt axé son roman sur le côté psychologique de l’histoire. Le lecteur va alors chercher à savoir quel est l’événement traumatisant dans la vie de Sienna et pourquoi Aiden l’a choisi pour retrouver son autorité. Et d’ailleurs, pourquoi son autorité est-elle remise en question ?

D’autres petites intrigues secondaires vont apparaître au fur et à mesure, pour redonner un peu de peps à cette romance qui se laisse lire mais qui ne nous transporte pas réellement. C’est un bon roman, oui, mais sans suspense. Je n’ai pas trouvé cela extraordinaire, d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de lecture. Un livre grand format de 270 pages avec des dessins et beaucoup de places dans les marges…

En bref, c’est sympa, original dans un sens et ça se lit d’une traite. Un roman plutôt ado malgré un début un peu hot, des héros simples même s’ils ont tous les deux un « problème » à régler, des personnages secondaires auxquels on ne s’attache pas vraiment et une romance attendue. A découvrir quand même pour se faire son idée… Personnellement, je n’achèterai pas la suite.

Les liens du sang : pour les fans de Kate Daniels !

Un tempérament de feu est le premier tome de la série Les liens du sang de Helen Harper. Sorti récemment dans la collection Moonlight de Bookmark, ce livre d’urban-fantasy est une vrai petite pépite remplie d’action, de suspense, de créatures fantastiques et de joutes verbales hilarantes. Un roman qui fait du bien et dont le second tome sortira dans cette collection en mai prochain.

Les liens du sang, c’est l’histoire de Mack, une humaine qui a été abandonnée dans une meute de métamorphes (mélanges de bêtes, pas que des loups !) petite et qui y a grandi dans le plus grand secret. Combattante hors pair, elle a un tempérament de feu et considère la meute comme sa famille, même si certains ne l’acceptent toujours pas… Pourquoi ? Parce qu’elle n’est pas comme eux et qu’elle fait courir un grand risque à tout le monde. En effet, la Fraternité – celle qui règne sur tous les métamorphes – a créé toutes sortes de règles qu’il faut suivre si on ne veut pas perdre la vie. Et planquer une humaine pourrait leur valoir la mort… Mais que viendrait faire la Fraternité en Cornouailles où le plus gros danger est la copulation des lapins ?

Un jour, malheureusement, l’Alpha se fait tuer, ce qui attire évidemment l’attention de la Fraternité. Mack va devoir cacher son odeur humaine et se faire toute petite. Pas facile quand on sait qu’elle considérait John comme son père et qu’elle ne désire qu’une chose, le venger.

Les liens du sang est un roman vraiment bon avec ce qu’il faut comme rebondissements, action et suspense pour être tenu en haleine jusqu’à la dernière ligne. Les relations entre les métamorphes sont intéressantes et quand la Fraternité débarque, c’est encore mieux ! Le chef suprême, Corrigan, est fort, rusé et s’intéresse très rapidement à Mack. Les répliques cinglantes de cette dernière lui feront de l’effet. Cela m’a fait penser à la série Kate Daniels un peu, même si Kate est plus badass dans sa façon de parler.

Les autres personnages sont tout aussi bons, ils apportent quelques mini intrigues supplémentaires bienvenues. Mention spéciale à Alex, un mage, qui va aider Mack ne nombreuses fois. J’espère qu’on le retrouvera dans les tomes suivants…

Les scènes de combat sont bien faites, on imagine tout très bien. La tension est présente au fur et à mesure que le mystère s’éclaircit. J’ai apprécié le fait que cela soit un peu complexe, qu’il faille réfléchir, combattre, suivre des pistes pour avoir le fin mot de l’histoire. Par contre, j’ai trouvé la fin un peu bâclée, il y a toute une scène de combat entre le méchant et Mack et puis, paf ! Je ne veux pas vous spoiler donc je n’en dirai pas plus, mais j’ai été un peu déçue…

Dernier point un peu négatif, j’ai acheté le livre grâce au résumé et en fait il s’agit de la quatrième de couverture du tome 2 mise sur le tome 1…:/ Tant pis, j’ai été un petit peu spoiler, mais rien de trop grave.

Il ne me reste plus qu’à attendre le 10 mai prochain la sortie du tome 2 à un prix plus attractif. J’ai hâte de savoir si Mack va réussir à se débarrasser vraiment de Corrigan et comment il va réagir le jour où il comprendra qui elle est véritablement. Ah oui, je ne vous ai pas dit… il y a toute une histoire derrière les véritables parents de Mack 🙂 J’ai hâte !

Gild : le mythe du roi Midas revisité par Raven Kennedy

Gild est le premier tome de La saga d’Auren. Ecrite par Raven Kennedy et sortie chez Hugo Publishing, cette romantasy captivante est remplie de rebondissements, de tensions et de scènes érotiques. Avis aux amateurs, voici un livre qui va vous charmer !

Gild nous plonge dans un monde où certains privilégiés sont dotés de pouvoirs surprenants. C’est le cas du roi Midas qui peut changer tout ce qu’il touche en or. Son joyeux le plus précieux ? Auren, sa favorite dorée, que nul n’a le droit de toucher à part lui. Quand la guerre menace d’éclater, le beau Midas ne voit qu’une solution : passer un pacte au dépend d’Auren.

Quand Auren a rencontré Midas, ils se sont en quelques sortes sauvés mutuellement. Se promettant de rester ensemble quoi qu’il advienne, ils ont connu une ascension fulgurante. Mais quand Midas est devenu roi, il a dû épouser quelqu’un d’autre. Il a alors promis à Auren de toujours la protéger et la chérir. Aujourd’hui, cela fait dix ans qu’Auren vit dans une cage doré. Midas transformant tout ce qu’il touche en or, il a réussi le pari incroyable d’altérer également sa favorite : la peau d’Auren est en or !

Précieuse, elle l’est pour le roi. Elle se déplace dans le palais spécialement aménagé pour qu’elle soit toujours enfermée, pour que personne ne la touche. Les autres concubines sont jalouses d’elles, la reine la déteste et les hommes la convoitent. Mais cette vie lui convient tant qu’elle a l’amour et la protection de Midas. Alors, quand celui-ci décide de passer un accord qui briserait leur promesse, les certitudes d’Auren éclatent…

Ce premier tome pose les bases d’une saga romantasy addictive. Le mélange romance/érotisme et mythe/fantastique est original. Raven Kennedy aborde de nombreuses thématiques : amour, amitié, promesse, trahison, guerre, violence, mort, viol… Gild est sombre, envoûtant. Les personnages évoluent au fil des pages et une fois le livre terminé on comprend mieux les agissements de certains.

Le seul bémol, pour moi, est le manque de surprise malgré les rebondissements. On s’attend à tout, ou presque, il n’y a pas vraiment de gros « waouh, je ne l’avais pas vu venir celle-là ! ». Ce premier tome n’en est pas moins réussi, il intrigue et nous donne envie de connaître la suite.

Extrait :

Quand les gens me regardent, ce n’est pas pour apprécier mes courbes ou pour déchiffrer mes pensées en lisant dans mes yeux. Non, ils ne s’intéressent qu’à une seule chose, et c’est l’éclat de ma peau.
Parce qu’elle est en or.
Pas dorée. Pas bronzée. Pas peinte, ni trempée, ni teintée. Ma peau est en or véritable, ce métal chatoyant, satiné et doré.
Je ne dépare donc pas avec tout ce que contient ce palais. Même mes cheveux et mes iris brillent d’un éclat métallique. Je suis une statue en or, exception faite de mes dents d’une blancheur éclatante, du blanc de mes yeux et de ma langue rose vif.
Je suis une curiosité, un objet de convoitise et de rumeur. Je suis la favorite du roi. Sa précieuse pouliche. Celle qu’il a changée en or et qu’il garde dans une cage au sommet de son château, celle dont le corps porte la marque de sa propriété et de sa préférence.
Son animal de compagnie doré.
Je suis chérie par le roi Midas, le souverain de Highbell et du Sixième Royaume d’Orea. Les gens affluent pour me voir, comme ils viennent admirer son château étincelant qui contient plus de richesses que toutes les richesses de tout le royaume.
Je suis la prisonnière couverte d’or.
Mais quelle jolie prison  !

Les royaumes immobiles, une duologie renversante (article sans spoiler)

Voilà quelques temps déjà que je voyais la couverture de La princesse sans visage de Ariel Holzl (éditions Slalom) un peu partout sur le net et je dois avouer que je suis tombée amoureuse directement. Une fois entre mes mains, le relief, les couleurs… c’est encore plus sublime ! Le résumé étant très prometteur, je me suis lancée en espérant ne pas déçue et j’ai A-D-O-R-É-E ! Je me suis jetée sur le tome 2 dès sa sortie (oui, je rédige ma chronique très tard) et j’ai tout lu d’une traite.

Les royaumes immobiles de Ariel Holsl, c’est une duologie fantastique Young Adult avec un univers renversant, des personnages sombres et extrêmement bien travaillés. On plonge dans ce monde contrôlé par quatre monarques, représentant les quatre saisons, et on frissonne au fil de la lecture.

Dans le premier tome, La princesse sans visage, on comprend qu’il n’y a plus que trois monarques et qu’il faut que le trône d’Automne trouve un souverain sinon l’équilibre du monde sera rompu. Sept jeunes femmes vont alors concourir dans une compétition aussi vicieuse que cruelle. Parmi elles, Ivy, qui n’a pas demandé à être là et ne connaît rien du royaume ni de ses monarques. Pour cause, elle a vécu dans un manoir reculé dans la forêt et ne sait même pas qui sont ses parents. La seule chose dont elle est certaine, c’est qu’elle doit porter un masque, car quiconque voit son visage est pris d’une folie meurtrière ou suicidaire. Sympa, n’est-ce pas ?

Nous allons donc suivre la compétition, faire la rencontre de nombreux personnages et se demander comment diable Ivy va pouvoir survivre à tous ces complots et ces meurtres ! Un premier tome absolument renversant, un gros coup de cœur personnel. C’est prenant, intelligent, terriblement bien écrit, et les nombreux rebondissements réservent bien des surprises. A lire de toute urgence !

Le second tome, Le règne des Chimères, est encore plus sombre que le premier. La psychologie prend une place plus importante avec l’évolution des sentiments des différents personnages. L’auteur nous plonge dans la guerre tout en réservant, une fois encore, de beaux rebondissements à ses lecteurs. Il crée un monde dans un monde et nous permet d’en apprendre davantage sur les créatures qui peuplent Les royaumes immobiles.

Si j’ai un peu moins apprécié Le règne des Chimères, même s’il était très bien, c’est peut-être parce qu’il était un peu plus lent, à mon sentiment. Rien de plus normal vu la complexité de l’univers créé par Ariel Holzl qui cependant ne nous perd jamais. Chaque détail, chaque description arrive à point nommé et nous permet de naviguer dans cette duologie sans jamais se demander : « Attends, mais c’est qui lui déjà ? ». Le final est surprenant, c’est assez rare pour être mentionné, et il reste dans notre tête même après avoir fermé le livre.

En conclusion, Les royaumes immobiles est une sublime saga Young Adult à conseiller aux ados comme aux adultes. L’univers riche de l’auteur est une vraie bouffée d’air frais et il est clair et net que je vais me pencher sur ses autres écrits. Affaire à suivre…

Extrait :

Le masque est une armure.
Une armure qui protège les autres d’elle.
Qui que soient les intrus, une chose est certaine : ils ne méritent pas le même sort que Blanchisseuse.
Elle repense sans le vouloir à la mort de sa troisième servante. La seule personne à l’avoir jamais contemplée sans son masque.
Ivy frémit. Plutôt que de laisser le répugnant souvenir refaire surface, elle le refoule dans les profondeurs de sa mémoire. Puis elle se hâte jusqu’à la porte de derrière et gagne la cuisine. Elle doit découvrir l’identité des intrus. Avant qu’ils ne la débusquent.